Ce lundi 7 mars, le collège Saint-Michel a accueilli la coordinatrice des droits des femmes d’Amnesty, Dominique Deshayes, afin d’aborder des thématiques comme les violences sexistes, le consentement, le féministe, l’égalité,... à l’occasion de la journée des droits des femmes, se déroulant le mardi 8 mars.
Voici quelque photos:
En voici donc le bilan :
La violence envers les femmes et jeunes filles est actuellement la violation des droits humains la plus répandue dans le monde. Des chiffres alarmants nous le démontrent. (1)
Amnesty nous donne des chiffres
· Près de 100 viols par jour sont commis en France, et ce, souvent par l’entourage proche. En effet, seulement peu de viols en Belgique sont commis par des étrangers (à la sortie d’un bar, par exemple). La plupart sont commis par une personne faisant partie de l’entourage de la victime.
· 1 homme sur 2 estime qu’une victime peut être, en partie, responsable de son agression. Entre autres en fonction de sa tenue, du lieu fréquenté par la victime lors de l’agression, de l’heure de l’agression,...
Ce type d’erreur est souvent dû à l'incompréhension de la définition du consentement*. La chambre du droit pénal la clarifiera le mardi 8 mars, le jour des droits des femmes. Ce jour-là aura également lieu la réforme de la majorité sexuelle, qui incluera une tolérence à partir de 14 ans sur base de consentement et avec maximum 3 ans d'écart entre les deux personnes.
· 1 féminicide** tous les 3 jours
On nous apprend également les causes de plusieurs cas de féminicides, comme le meurtre après le divorce ou le meurtre passionné. Certain·e·s auteur·e·s de féminicides affirment avoir agis de la sorte car ils/elles aimaient leur conjointe et ont exprimé leur amour par un meurtre, ce qui reste illégal.
Amnesty nous informe
Dominique nous apprend également que peu de femmes portent plainte suite à une agression sexuelle. Plusieurs cas peuvent en être la cause :
Le phénomène d’amnésie traumatique. Après avoir été agressée sexuellement, une personne peut oublier l'événement à cause du traumatisme engendré. Elle pourrait ne s’en rappeler que 10, voire 20 ans plus tard.
La sidération peut aussi en être la cause. Après avoir été agressée, la victime pourrait avoir du mal à réaliser ce qui lui est arrivé. Sous l’effet du choc émotionnel, la victime aura peut-être du mal à porter plainte.
De plus, si une victime porte plainte, il se peut que le policier, en posant des questions (ex: Que portiez-vous ce jour-là ?A quelle heure cela s’est produit ? Dans quel quartier vous trouviez-vous ?) risque de lui faire revivre le moment traumatique de l’agression sexuelle. Mais actuellement, de plus en plus de policiers sont formés pour poser les bonnes questions afin d’éviter ces situations.
Les suggestions d'Amnesty
Amnesty nous propose de regarder le film “Noces”***, qui illustre très bien un exemple de féminicide qui a eu lieu en Belgique en 2007. C’est un film touchant, avec des personnages attachants, le tout dans un séisme émotionnel.
Amnesty conseille aussi les vidéos suivantes qui expliquent très bien la thématique du consentement :
Références :
*Consentement (Déf. Le Robert) : Acquiescement donné à un projet ; décision de ne pas s'y opposer.
**Féminicide (Déf. Le Robert) : Meurtre d'une femme, d'une fille en raison de son sexe.
Sources :
(2) Présentation du 7/03/2022 d’Amnesty sur les droits des femmes à Saint-Michel
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